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Lis tes ratures de tous les jours...

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13 avril 2008

Témoins d'une société honteuse

LUMIERE

Elle

     Le rêve et la bonne humeur se transmet si facilement quand je croise la clarté pigmentés de ses yeux bleus. Tout a toujours été si facile avec elle. Puis elle me regarde à son tour, un habituel sourire de petite fille parcours son visage. J'aimerai lui dire qu'une fois notre café terminé nous retournerons à la maison. J'aimerai lui dire que la chaleur de la cheminée guidera mes bras qui saurons la serrer. J'aimerai lui dire que je l'aime dans la cuisine, dans le salon ou encore dans la chambre. Mais voila, nous sommes à la rue depuis trois ans.

     Je sais que si nous sommes aujourd'hui encore en vie c'est grâce à notre amour. Elle le sais aussi puisqu'elle est comme moi. Ça n'est plus la peur qui maintenant nous anime, ça n'est pas non plus la honte. Simplement la haine. La haine contre nos parents et contre tout ces gens qui nous regardent crever sans jeter un centime. La drogue est rentrée dans nos veines, l'alcool a longtemps coulé dans nos gorges et le bitume nous a déformés. Ce temps est aujourd'hui révolu.

    Toujours le sourire aux lèvres elle sait ce qu'il l'attend. Je sonde mes poches trouées à la recherche de derniers centimes pour payer l'addition. Puis ma main vient se caler dans la sienne, je l'accompagne vers un avenir incertain, c'est tout ce que je peux lui offrir. Le bleu de ses yeux se noient dans les larmes, je ne la regarde pas et continue de marcher, sa main dans la mienne. Puis elle me jette un rire nerveux et crispé, comme pour me dire "je vais bien ne t'en fais pas".

     Plus que quelques mètres, je la prend dans mes bras pour la porter au bord de ce pont. Nous sommes maintenant cote à cote à deux doigts de la liberté. Un dernier regard complice, un dernier sourire enfantin et on se jette dans les bras de l'éternité.

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2 avril 2008

Enfant cruel !

    

DSCF3479r

     Aujourd'hui, en ce Mercredi 2 Avril 2008, mes parents n'ont cessé de se mordre les lèvres toute la journée pour ne pas laisser échapper "ma bonne nouvelle" comme ils disent si bien. Le dialogue donne à peu près ça :

   

Ma mère : (Folle de joie à n'en plus pouvoir) Écoute Florent, on a une grande nouvelle à t'annoncer et avec ton père on n'en peut plus de garder ça pour nous. Elle te concerne et ne concerne que toi. Voila... Je me lance : (jetant un regard d'impatience à mon père) Cet été... Tu vas pouvoir partir au États-Unis !!! Tout seul ! Dans une colo !

Mon père : (Interrogateur face à ma mon expression tout à fait neutre) Ben alors mon grand ? Ça te fait pas plaisir ? (Et ce con me fout une putain de tape sur l'épaule !)

Florent : (D'un air calme et serein, puis crescendo) Attendez... Ça, c'est du foutage de gueule ? Rassurez moi, dites moi que l'afflux de pognon malsain vous a fait perdre la boule. Dites moi que la vieille est morte, et que cette vaste blague n'est qu'un sentiment de profonde tristesse refoulée. Dites moi que c'est pas vrai ! Pas les États-Unis !

Mon père : Euh... Pourquoi ? Il fallait pas ?

Florent : Mais décidemment ton ignorance te fait pas honte à toi ! Ça te fait bander de la brandir en étendard ? Tu sais ce que c'est les États-Unis ? Le modernisme, la supériorité, la sur-puissance économique et tout le bordel. N'importe quel assensoriel ressort de ce voyage dans un état plus grave qu'une boîte de conserve en pleine crise de conformisme. Les États-Unis c'est la déchéance, la cupidité et la tristesse ! Les États-Unis c'est la mort !

Mon père : (Regarde ma mère étonné presqu'au même point qu'elle) Ben... On pensait que ça allait te faire plaisir.

Florent : Et bien non ! C'est raté ! Ça ne me fait pas plaisir. En plus ce voyage a du coûter une fortune. (Regarde le prix, époustouflé) Bon écoutez... On va s'arranger, plutôt que de m'offrir un voyage, offrez moi plutôt une voiture. Avec ce cadeau, je serai vraiment un adolescent épanoui. Merci. (Sort)

Mon père : Moi je le savais pour les États-Unis, c'est toi qui n'a rien voulue entendre.

Ma mère : Ah oui ? Ben tu lui achèteras la voiture !

(Sort tout les deux)

30 mars 2008

Portrait du parfait connard

     DSCF041f

   

     Le voile de ses cheveux mêlés cachent des yeux bleus clairs. Son assurance et son chant venu d'ailleurs emportent la foule dans une extase indescriptible. Le croisement de son regard furtif transmet une émotion céleste accompagné d'un frisson au creux des anches. Sa voix, ses notes, sa présence forment un divin mélange qui m'est destiné pour un départ loin de leurs peurs, leurs mensonges, leurs mauvais foi. Nous ne sommes plus que deux, accompagné d'un milliers de fidèles décalés.

     Alors je vais lui parlé. Elle me reconnais, moi son compagnon d'un long voyage bourré d'extase. Le flot de paroles coule infiniment, entrainé par un lien venu d'un autre monde et se termine finalement par un baisé qu'elle me donne. Ses lèvres incontrôlables se collent aux miennes dans un vent de folie qui nous entraines pour un vol démentiel.   

     Puis, la nuit se poursuit dans une longue étreinte. Les étoiles s'éteignent une à une pour se rallumer lentement dans ses yeux, à chaque excès de plaisirs violent. La couleur de la sueur se mêle à l'odeur de ses yeux bleus clairs. Mais la machine infernale se met à rouiller lorsqu'elle est confrontée à la rosée du matin. Le premier rayon de soleil éclaire sa peau blanche et l'extase prend fin dans un dernier mouvement incontrôlable qui prend seulement vie dans une beauté indescriptible, mais tellement éphémère.

     Enfin, elle me regarde, de ses yeux pales. Ils ont perdus cette couleur qui animait mon cœur. Ca n'a pas d'importance, la route est encore longue devant moi. Il y en a d'autres à briser.

30 mars 2008

La fin des harricots

    

   

   La femme est debout face au public, le regard dans le vide. L'homme passe et repasse derrière elle, en changeant toute sortes de choses inutiles d'un regard concentré.

Lui : -(d'un ton habituel et ailleurs, sans attendre de réponse) Ca va ?

Elle : - Non ca ne va pas. Ca n'a jamais été de toute façon.

Lui : - (Toujours sans ce soucier de la réponse) Jamais ? Ah oui ?

Elle : - Tout bien réfléchie, ca a toujours été avant que je te connaisse. Mais ta rencontre a boulversé ma vie. Tu me détruit inconsciemment à petit feu, tu me fait souffrire perpetuellement le martyre, tu me considère comme étrangère à ta vie et familière au décor. C'est toi, toi et uniquement toi qui est coupable de mon mal-être.

Lui : - (Cesse enfin ses occupations pour écouter attentivement) Moi ? Mais je ne comprend pas... Qu'est ce que je viens faire dans l'histoire ?

Elle : - La vérité c'est que tu n'as jamais rien fait dans l'histoire. Je t'ai toujours assisté pour ne pas te voir creuver, le nez dans la passivité. Tu te shoot à coup de tube cathodique et te morfondre dans la torpeur de la bière. Ta paresse frôle la paralysie, tu n'est qu'un déchet qui mérite l'incinération pour te bannir du recyclage.

Lui : - (conciliant) Mais... Tu sais, je peux faire efforts.

Elle : - Alors voilà, je n'en peu plus de cette roue qui n'en finit plus de tourner. Je n'en peu plus de ta léthargie perpetuelle. Je ne suis pas égoïste, je n'ai simplement pas envie d'être contaminé par ta routine et ton engourdissement. C'est finit je m'en vais pour plus jamais te revoir.

Lui : - Je t'aime.

Elle : - Adieu.

27 mars 2008

Le nouveau né

DSCF3051a

   


    J'assimile toujours la jeunesse à l'image d'une petite vieille qui brandit son minuscule poing menaçant en direction d'une bande adolescents chevelus. Je sais pas, dans ma tête la jeunesse porte un terme péjoratif... La faute des vieux tout ça.

    En tout cas, je me sert de cette jeunesse comme une justification. C'est une période bourrée d'inconstance à l'état pure. Un extrait mélalcoolique de notre histoire, un florilège d'attitudes instables, de réactions incohérentes et d'un avenir titubant.
    Bref, c'est le pied ! Moi je kiffe, montrer son cul aux voitures, boire de la bière n'en plus pisser, dormir à trois dans un escalier, fumer des joints serrés à n'en plus respirer, courir dans un champ nu ou encore faire chier les vieux.

    Ça s'arrête là, pas de complications, pas de soucis, pas de perspectives d'avenir, pas grand chose en fait... Hey ! On est jeunes !


Au fait, moi c'est Florent



        Photo :        From        M a r{y}

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